Hc 161

Le vieux lettré se contente chaque jour
De légumes saumurés
Les coeurs de palmier et les champignons de mûrier
Sont devenus pour moi des mets raffinés
Alors comment oser penser à une brème au cou tassé
Et plus encore à un crabe d’après givre ?
J’ai pitié de qui sort à tort
A cause d’un appât parfumé
Ou encore de celui qui s’aventure en marchant de côté
Jusqu’aux herbes vaseuses
Le prunier a fleuri cette nuit sur le coteau de l’est
Je vais y emporter une bouteille de vin fruité