Ah ! n’accuse pas mon coeur de fausseté
Même si l’absence paraissait diminuer ma flamme
Je pourrais me quitter moi-même
Plutôt que de laisser en ton sein mon âme
C’est mon foyer d’amour
J’ai vagabondé mais je suis de retour
Quand le temps est venu sans échange
Je porte moi-même l’eau qui lave l’outrage
N’aie foi qu’en ma nature quoiqu’y aient régné
Les défauts qui assiègent tout être humain
Ma nature aurait pu se souiller absurdement
Pour échanger contre rien ton trésor
Le vaste univers n’est rien à mon goût
Sauf toi-même ma rose : en elle tu es mon tout