WS 120 **

Ta cruauté passée m’est aujourd’hui agréable
Pour le grand chagrin que jadis j’ai éprouvé
Sous le poids de mes torts ma culpabilité fléchit
Faute d’avoir des nerfs d’airain ou de fer forgé
Car si ma cruauté te fut une gêne durable
Comme la tienne tu as connu l’enfer
Pour tyran que je sois je n’ai pas pris la peine
De calculer combien j’ai souffert à cause de toi
Notre nuit de deuil vint à mon âme
Rappeler combien le vrai chagrin frappe dur
Et offrir comme toi jadis l’humble sagesse
Qui est un baume pour les coeurs blessés
Mais ta faute devient un gage
Ma faute est ton rachat et la tienne est le mien