WS 140 bis

Sois aussi sage que cruel
Ne traite pas avec dédain ma patience muette
De peur que le souci me prête des mots
Qui expriment ma peine avec pitié
Si je pouvais t’enseigner l’esprit
Tu serais mieux non pas dans l’amour mais dans la façon d’en parler –
Comme de vieux malades qui n’attendent de leurs médecins
Que des messages de santé
Si je désespérais je deviendrais fou
Dans ma folie je pourrais médire de toi
Ce monde mauvais est devenu si méchant
Que des calomniateurs fous sont crus par de folles oreilles
Que je ne puisse être tel ni toi détrompé
Tiens-toi droit tes yeux quoique ton coeur s’égare