Dans la montagne
Méphisto : Tu aurais besoin d’un manche à balai
Faust : Mon bâton noueux me suffit Le printemps agit déjà sur les bouleaux
M : J’ai l’hiver dans le corps
……
F : L’éclat du triste crépuscule …
M : Comme les bois crient Les hiboux fuient épouvantés … La montagne retentit d’un furieux chant magique
Les sorcières chantent :
Gravissons la montagne ensemble
Le chaume est jaune et le grain vert
C’est là-haut dans le désert
Que toute la troupe s’assemble
Place au cochon place à sa mère
La maison vient bien derrière
La route est longue et les passants
Sont très bruyants
Maint balai s’arrête
L’enfant se plaint et la mère pète…
Le diable les met en danse
Les femmes sont en avance
Le vent se calme plus d’étoiles
La lune se couvre de voiles…
Le balai le bouc la fourche
Que chacun les enfourche !…
M : Cela se serre pousse saute glapit siffle babille reluit pue brûle !… Docteur saisis moi que nous fendions cette presse… Dans le grand monde on fait de petits mondes… Maudit charivari ! On danse on boit on aime
F : Veux-tu te présenter comme un diable ?
M : Je suis certes habitué à aller incognito … Considère celle-ci, c’est Lilith, la soeur jumelle d’Êve au paradis…
( Tous dansent )
Un original : Je ne souffre pas le despotisme d’esprit et mon esprit ne peut s’en servir ( il danse ) J’espère pour mon dernier pas mettre en déroute les diables et les poètes
M : Il se réfugie dans un mare Quand une sangsue lui a sucé le cul il oublie l’esprit et les esprits
F : je dansais avec une jeune fille Une souris rouge s’est échappée de sa bouche
M : L’important est qu’elle n’ait pas été grise
F : Vois-tu cette fille au loin ? Elle ressemble à Marguerite
M : C’est une figure magique sans vie… Chacun croit y retrouver celle qu’il aime.. Partons