Deux coqs se battirent pour les poules
Le vaincu courut se cacher à l’ombre d’un buisson
Le vainqueur se percha sur un mur pour chanter sa victoire
Un aigle pique sur lui et l’enlève
Son rival revint pour baiser les poules
Un renard eut la queue coupée dans un piège
Il entreprit de convaincre ses coreligionnaires
De se couper la queue
Qui est laide et lourde
Il ne fut pas écouté Il fut même moqué
Un homme entre deux âges avait deux maîtresses
L’un encore verte et l’autre mûre
La vieille lui arrachait ses cheveux noirs
La jeune ses cheveux blancs
L’homme se retrouva chauve
Une chatte amoureuse d’un jeune homme
Obtint d’Aphrodite sa métamorphose en femme
Les deux amants se reposaient
Quand une souris vint à passer
L’ancienne chatte la poursuivit pour la dévorer
Des dauphins se faisaient la guerre
Un goujon leur proposa sa médiation
L’un d’eux répondit : c’est humiliant
D’avoir affaire à un poisson
Petit de surcroit
Il était trois associés
Qui perdirent une cargaison en mer
Depuis lors la mouette contrôle le bord de mer
La chauve-souris surveille la nuit
La ronce accroche les passants
Il vaut mieux se contenter
D’une vie sans trouble et sans gloire
Que d’un luxe trompé épouvanté
* j’ai déjà translaté dans ce blog quelques fables d’Esope sans compter celles tranlatées si brillamment par La Fontaine