Achille va de tente en tente faire prendre les armes à ses hommes
On dirait des loups
Des loups mangeurs de viande le coeur plein d’une vaillance énorme et inconnue
Dans la montagne ils déchirent et dévorent un grand cerf aux belles cornes
Leurs joues sont rouges du sang qu’ils ont bu
Ils s’en vont en bande au bord de la source d’eau noire
Ils lapent de leur langue mince la surface noire
Il bavent le sang du meurtre leur coeur reste intrépide
Même si leur ventre est oppressé sous la poitrine
Autour du vaillant écuyer du fils aux pieds rapides
Au milieu d’eux se tient avec fierté Achille
Stimulant les chevaux et les soldats….
Ils se battent ils se battent comme des flammes
Nul n’affirme que le soleil ou la lune persistent à exister
Des brouillards sont montés sur le champ de bataille
Ils recouvrent encore les héros
Qui entourent le corps de Patrocle qui est mort
Les Troyens et les Grecs aux belles jambières
Se battent sans obstacle sous le ciel la lumière claire
Le soleil est perçant sans brume sur toute la terre
On se bat on se bat on fait une pause par moments