Face à toi toi qui ne parle pas
Pas un mot un sentiment immense
Les livres peu nombreux sont éparpillés sur le lit
Ils ont été beaucoup lus
La pluie fait du bruit
Elle tape sur l’églantier
Mon petit ermitage
Est au pied de la montagne
Je suis frugal Je me nourris de peu
Pour mon malheur je ne vois pas l’exceptionnel
Le commun me séduit
Aujourd’hui je ne vois que des gens dans la forêt dépouillée
Qui ramassent les feuilles mortes
La pluie cessa les nuages se dispersèrent d’un coup
Le ciel à nouveau serein de son bleu m’ébranla le coeur
Quand le coeur est pur toute chose est pure
Et l’univers lui-même
Est-ce que je crois à tout ça ? Non pas vraiment
Mais ça me fait du bien
Je confie mon corps au cours des choses
Je veille au grain
J’ai renoncé au monde le mondain je veux dire
Je suis libre
Pour autant qu’on puisse l’être
La lune nouvelle me prévient Tout revient
Tout réapparait
Avec les fleurs je passe le temps