APC 54 Poèmes des T’ang

Poèmes des T’ang ( VII° – X° siècles )

Les branches vertes s’entrelacent
Les fleurs rouges se penchent
J’ai peur que la rosée ne tombe en pluie
Que les fleurs ne vivent pas leur destinée
C’est à moi que je pense
Suis-je ici par ma volonté ?
Avant que je ne sois né
Ai-je voulu vivre ?
Laissons tomber Ne parlons plus
J’obéis à la nature
Je n’ai rien à craindre

La brise susurre Une fraîcheur purifie bois et vallées
Le vent balaie la brume, ouvre la porte du val
Fait paraître les maisons sur les monts
Le vent va et vient sans laisser de trace
Il se lève puis s’affaisse comme s’il avait des sentiments
Le soleil tombe tout se calme
Subsiste pour vous une voix dans les pins

Le pavillon se dresse près de l’îlot sur le fleuve
Les bijoux de jade et les grelots du char se taisent
Les vapeurs volent à l’aube autour des peints piliers
Tels que jadis les nuages oisifs se reflètent au fond de l’eau
Tout change et les astres eux-mêmes
Le fils de l’empereur était censé être l’hôte du pavillon ?
Le grand fleuve coule seul en vain