APC 75 Tou Fou

Les nuages flottants se promènent
Le voyageur errant ne revient pas
Depuis trois nuits il ne revient pas
Quelle affection me témoignes-tu !
Au moment des adieux tu te troubles
Tu dis que la route est dure la marche malaisée
Les fleuves et les lacs ne sont que vents et vagues
Si l’on perd la rame la barque se renverse
Ta tête blanche semble accablée
Foin des insignes mandarinaux on te tient en disgrâce
Surtout ta vie est misérable

Dans le vent violent les singes hurlent de tristesse
Un oiseau tournoie au dessus de l’îlot limpide
Les arbres laissent tomber leurs feuilles
Le fleuve bleu roule vers moi ses flots
L’exil est éternel
Je fus souvent malade
Seul encore je monte à la terrasse
J’ai plus de soucis que de cheveux
Ecrasé bon à rien je renonce à tout
Y compris au vin trouble