APC 92

Le froid descend déjà de la montagne proche
Le temps de gel éclaircit le paysage devant ma hutte
Ma fenêtre est au soleil d’hiver Les bois sont nus
L’eau des étangs pleins ne fait pas de bruit
Des fruits tombent Je vois passer des gibbons joyeux
j’entends marcher les biches sur les feuilles sèches
Ma cithare calme mes soucis
La source est dans la nuit ma pure amie

La rosée est abondante la brume épaisse l’herbe grasse
Des arbres se mirent dans l’étang
Des fleurs jonchent la cour
Seule manque l’ivresse de nos hôtes
Sous la lune qui décroît chante le loriot
J’imagine des destins des émotions sans fin
Le belvédère n’est que ruine le chemin s’efface
Le paysage reste le même dans son ensemble
Ce sont les humains qui ont changé
Je passe sans m’arrêter devant l’allée d’entrée
Mon cheval hennit longuement