J’enquête et je quête
Par la froidure et la clarté
Comment tenir ce soir contre le vent furieux ?
Les oies passent, mes amies d’autrefois
Flétries meurtries les feuilles jaunies s’entassent
Personne ne se soucie de les ramasser
Comment puis-je esseulée attendre les ténèbres ?
La pluie fine tombe goutte à goutte
Le mot douleur est insuffisant
Le parfum du lotus rouge s’évanouit
Je dégrafe mon vêtement de soie
Je monte seule sur la barque aux motifs d’orchidée
Qui m’adressera un message à travers les nuages ?
Des bandes d’oies sauvages dessinent en se jouant
Des caractères chinois dans le ciel d’automne
La clarté de la lune m’envahit
Brouillard léger ou nuage dense je suis chagrin
Des dragons d’or crachent de l’encens
Sous la moustiquaire de gaze la fraîcheur finit pas entrer
Mon parfum secret me fait défaillir
Un pétale d’orchidée est moins mince que moi