Je me souviens du passé
Les larmes m’obscurcissent la vue
Je ne vois plus distinctement
La lune claire de l’automne
Tout était si blanc
Dans la nuit éblouissante
Sous la clarté de la lune
J’ai dû marcher dans la neige
Pour cueillir ces quelques fleurs de prunier
Sur la montagne le vent violent
Est si froid que chacun revêt
Un brocart de feuilles rouges
Au point du jour sur la rivière
Le brouillard se déchire peu à peu
Et découvre sur les bas-fonds
Les pieux des claies de pêche
Que pourrait-on faire contre la tristesse ?
Sur les collines les chênes
Laissent pendre leurs feuilles
Et il va encore neiger
Le soir est tombé
Dans la rizière voisine
Les feuilles de riz bruissent allègrement
Sur ma hutte de roseaux
Le vent d’automne souffle