Les cris des pluviers
Qui volent vers l’île voisine
Vous réveillent combien de fois par nuit
Gardes de la barrière ?
Je n’ai pas prié les dieux
Pour que cette femme sans coeur
Soit aussi farouche que le vent de la montagne
Je t’en prie n’oublie pas de revenir
Même si sur le chemin du retour
Tes traces ont disparu
Et si les jours écoulés se sont accumulés
Comme neige qui tombe
Cerisier de la montagne
Prenons-nous l’un l’autre en pitié
Car je ne connais personne
En dehors de tes fleurs
Quand l’hiver paraît bien établi dans notre baie
Les feuilles vertes des arbres ne se mêlent plus
Aux roseaux en bosquets
Je dormais avant le jour
J’ai été réveillé en sursaut
La clôture de bambous se brisait
Sous le poids de la neige
Est-ce bien la pluie que j’entends ?
Ce sont les feuilles qui tombent
Comme s’il pleuvait
Quant à mes manches
Elles sont mouillées de larmes