Cette averse est semblable à celles qui tombaient jadis sur cette maison
On connaît le triste sort de l’homme qui habitait ici :
Il a disparu comme un rêve de ce monde flottant
Son nom signifiait pourtant : éternelle maison
On regarde la nuit du soir pour se reporter au passé
On tombe du toit Les yeux s’emplissent de larmes
Insouciants le jardin et la haie retournent à l’état sauvage
Envahis par les broussailles desséchées
Où tremblent pourtant des gouttes
Soirée lugubre
Mon seigneur est parti dans les nuages
Son lien si fort a pris corps dans une maîtresse d’école
S’attachant de plus en plus à des vestiges
La maîtresse embrasée d’une passion amoureuse
A enroulé sa chevelure inextricablement mêlée
Autour de la tombe dont on ne distingue plus la forme
J’aimerais que vous m’aidiez à arracher ce lien
J’ajoute que c’est moi la princesse qui me montre ici
Mais ma forme réelle reste sous la pierre
On ne voit pas les souffrances que m’inflige la maîtresse
Veuillez me délivrer de mon enfer !*
* Aujourd’hui commence une petite série consacrée à quelques extraits du théâtre Nô ( XIV° – XV° siècles )