Ni 66 Une forme

Ces prières pour défunts méritent une ample reconnaissance !
Je viens ici de nouveau attirée par une rencontre surprenante
Gardez-vous de vous réveiller !
Surprise ! Dans le jardin baigné par la pure clarté de la lune
Semblable à la femme qui était là
Une forme apparaît qui chante faiblement :
« Les herbes et les arbres tout dans le pays devient sagesse »
Je ne peux douter de ses merveilleuses paroles
Parlez-moi à nouveau du passé

Les herbes et les arbres le temps venu
Montrent chacun à sa manière
Fleurs ou feuilles écarlates
Qui dira qu’ils sont sans âme ?
Quand le printemps commence
Les branches de pruniers
Offrent couleurs et parfums
Merveille !
Leurs fleurs s’ouvrant font renaître le printemps
Au coeur des hommes
Puis vient la floraison sans pareille des cerisiers
Un seul nuage partout dans le parc
Avec les jours avec les mois le spectacle change
Les fleurs de cerisiers jonchent le sol
Des fleurs sauvages couvrent de blanc les haies
On arrive à la mi-automne
Son ciel incertain ses averses
Une légère teinte rouge apparaît sur les érables
Puis pluie et rosée mouillent la montagne
Jusqu’aux basses branches tout se fait écarlate

Dans le ciel de l’aube qui point
Vent sur la plage et vent de la montagne
Soufflent flétrissant les feuilles d’érable qui s’envolent
La clarté lunaire baigne tout
La pourpre qui couvre le sol du parc me fait honte
Je prends congé et je m’en vais
Tu sembles partie par le chemin de montagne
La lune s’est affaiblie entre les arbres
Ta forme s’est effacée