Lyr 74

Lorsque l’artiste peignait un bambou
Il voyait le bambou et ne se voyait plus
C’est peu dire qu’il ne se voyait plus
Il délaissait son corps

Son corps devenait bambou
Il faisait jaillir de nouvelles fraîcheurs
Mais il n’est plus de ce monde
Qui peut concevoir un tel esprit ?

Temps gris temps clair
Aurore crépuscule
L’échange est incessant
Je me confie au vide

Je suis né de l’origine sans dessein
J’y retourne sans regret
Les nuages ressemblent à l’humain
Qui les contemple