IB 30

Je renverse les murs creux
L’étalon noir attend devant la porte
Mon coeur s’émeut comme autrefois
J’aime mon aigle à tête rouge

Le vent n’est pas violent
Il me jette en avant sur le chemin
Il divise les boucles des arbres dormants
Je menace de mon fouet une étoile éteinte

Je ralentis le pas
Pour embrasser la bouche de l’infidèle
Tes cheveux se prennent dans les rènes
Tes souliers sont tout poussiéreux

Je ne me lasse pas de ton souffle
Tu voudrais que je bouge
Tu me frappes d’un mot
Tu es rouge comme une pivoine