Le coeur matinal se rafraîchit
Dans la rosée des choses minuscules
La pensée est un oiseau de l’espace
Pris dans la cage des mots
Nous bavardons
Par crainte criante d’être seul
La pensée est assassinée
Par l’afflux continu de nos mots
Parfois nous libérons sans le savoir
Un excès de conscience
Peut-on formuler une vérité sans mots ?
Nous regardons un ruisseau sans parler
En nous le chanteur et le contemplatif
Résident dans le moment
De la première dispersion des étoiles
Nous faisons voile