Je gis sur le passage
Des lois et des oisons
Suis-je toujours un brouillon ?
Les feuilles sont racornies
La nuit nous couvre de cendres
Les premiers feux rient dans la chambre d’amour
Les ombrages s’élargissent à loisir
Nous avons deux tilleuls dans la cour
La volupté se tait
L’orpheline pensive en qui mûrit l’essence
A un moment ou un autre
Nous sommes des orphelins
Ton pâle visage n’est pas celui d’une morte
Je salue ici la cohorte des amours mortes
Ton âme est tendre Ta sagesse est précoce
Je parle comme un rongeur songeur
Sans eux qui nous lirait ?