Je regarde avec attention
La procession des fourmis
L’herbe est une mystérieuse forêt
La taupe creuse son antre
Mon esprit se dissipe hors du temps
J’entends voler un moucheron
Je ferme les yeux
Le ciel rit dans l’herbe haute
Je sens parfois la création vivre en moi
Mon coeur palpite à bon escient
Mon crâne est une urne
Où l’on se bat sans discontinuer
La lumière est une rumeur
Un réservoir de forces
Une créatrice de formes
Je m’irrite d’être né pour rien