Je vous salue Clarté
Rochers d’où ruisselle une herbe chevelue
Je cuve mes ivresses azurées
Ce ne sont certes pas des saouleries
Le feu du phare tourne dans la nuit
Moelleuse et morose
Le vent est salé
Je le mange avec gourmandise
Le vent pousse ma fenêtre entr’ouverte
Aujourd’hui la mer est verte
Les vagues déferlantes ont une clarté de lys
Les sirènes ont une lyre en main
La foule bruit comme un essaim se pose
Un bateau ouvre sa toile au vent
Cette femme amoureuse va rêvant
Songeuse enfant d’un temps révolu