Rab 35

La trompette gît dans la poussière
Le vent est fatigué La lumière est morte
Nous somme face à un jour de malheur
Venez venez chanteurs et pèlerins

J’étais en marche pour aller nulle part
Le jour avait été poussiéreux
J’avais besoin d’un baume et d’eau
Ta trompette gisait dans la poussière

Il est l’heure L’heure de quoi ?
Il est toujours l’heure de quelque chose
Il est l’heure pour moi d’allumer ma lampe du soir
La nuit entame sa sérénade aux étoiles
Ma rose et les pavots se sont fanés
Mes égarements sont terminés
Je ne ramasserai pas ta trompette

La jeunesse est magique
Tu es jeune hélas et je suis bien vieux
Ma joie de vivre est intacte
L’aube traverse la nuit
Je ramasserai ta trompette

Je marche comme d’instinct
Sans éviter les flèches innombrables
J’entends une foule de bruits divers
Des cris des rires des gémissements
Il semblerait que ta trompette résonne

Je cherchais le meilleur
Je n’ai trouvé que la honte
Je suis nu sans armure
Ma vie est en flammes
Mon coeur bat une marche de victoire
Je saisis ta trompette