Rab 64

Le soleil s’était couché dans la forêt
Les troupeaux ruminaient déjà à l’étable
Un jeune étranger fit cadeau de son sourire
Il dit : « Sans vous mentir
Je suis le témoin de l’incorruptible vérité »

Un vieillard osa demander :
« De quelle caste es-tu mon petit ? »
« Je ne sais pas je vais demander à ma mère »
La hutte maternelle s’élevait au bout d’un désert de sable
Au bord du village endormi
Une vieille femme était assise à son seuil
Attendant son fils
Cette mère ingénieuse répondit :
« Dans ma jeunesse j’ai servi plusieurs maîtres
Tu es venu seul dans les bras de ta mère
Mon petit amour ta mère
Qui n’a pas eu de mari  »

L’adolescent répondit devant le groupe assemblé :
« Je ne sais toujours pas
De quelle caste je suis »
Jeunes et vieillards grommelaient déjà
Devant l’insolence du jeune paria
Une grosse matriarche se leva :
 » Le mérite du jeune
Est qu’il a une maman »