Ceux qui s’en sont allés
S’éloignent un peu plus chaque jour
Ceux qui s’en vont venir
Se rapprochent un peu plus chaque jour
On regarde depuis la porte de la ville
Les collines alentour
Sont semées de tertres et de sépultures
Les grandes tombes anciennes
Ont été labourées et converties en champs
Les cyprès et les pins qui les ombrageaient
Ont été réduits à du bois de chauffage
Plus loin dans la tête des peupliers
Le vent est plaintif
Il hurle pour ceux qui sont morts à la guerre
Ils pensaient ardemment au retour à la patrie
Ils n’ont pas trouvé le chemin