La brève averse du matin
A balayé la poussière de la ville
Les feuilles de saule éclatent de fraîcheur
Dans la cour de l’auberge
Reste reste un instant buvons un autre verre
A l’ouest de la grande porte
Tu n’as plus d’ami
J’aime un rocher solitaire près de la source
Une branche de saule frôle ma coupe
La brise de printemps nous comprend
Sur ma tête elle souffle des pétales blancs
Au déclin de ma vie je n’aime plus
Que le silence et la solitude
Loin de moi les orgueilleux désirs
Et les petites vanités du monde
Il me reste plus que la joie du retour
Enfin je suis là dans ma forêt natale
Le vent qui souffle des pins en couronnes
Dénoue mon écharpe et l’emporte au loin
La lune sur la montagne les doux sons du luth
La sagesse de la vie ?
Ce chant de pêcheur résonne clair sur les ondes
Et s’éloigne dans la profondeur des roseaux