PFR 43

Les oiseaux sont de passage
C’est ce que nous avons de commun
Avec les oiseaux
Et aussi ils vivent en bandes

Un jour glacial s’était levé sur le marais
Je me tenais accroupi dans l’attente
D’une faune illusoire
Et en effet je n’ai rien vu

Plus tard j’ai compris
Que les chevreuils étaient venus boire
Et de plus que les corbeaux s’étaient juchés
Pour crier au sommet des arbres

Je l’ai prise dans mes bras toute endormie
J’ai caressé ses ailes
J’ai ramené son joli corps parmi les roseaux
Rêvant à des choses irréelles

Elle me réchauffa d’un sourire ami
Les ailes sont lasses
Les oiseaux saisissent-ils l’atrocité
Des marais déserts et privés de légende ?