PFR 45

Il ne fait pas nuit L’obscurité rôde
Dans la ténébre de l’amour
Toute forme promène une lueur
Pressentiment d’un regard

La ténébre est en nous
Nous habitons l’obscurité
Nous n’avons pas besoin d’enfer
Le paradis n’est pas pour nous

Mes entrailles et mon apparence
Sont à l’opposé l’une de l’autre
Son regard s’est exilé de sa face
Double miroir clos sur un autre espace

L’astre s’éteint dans ta voix
Il oublie l’immaculé
L’étoile a expiré
Mais pas l’arc-en-ciel

Il est des passeurs d’absences
Je suis une présence embaumée
Par souci de la mort
Que tous pensent prochaine

Les yeux s’ouvrent sans te voir
La blancheur consumée devient absence
Le ciel est trop grand pour nous
Je vois le noir je vois le rouge
Le monde est effacé

Dans ma nuit les couleurs sont des nuances
Mes paupières offrent un bouquet
Si ce n’est des fleurs qu’est-ce que c’est ?
Les dormeurs portent la terre