PFR 49

La lumière peut être amicale
Elle l’est même assez souvent
Surtout pour ceux qui n’ont rien inventé
Sauf la terre à terre

il ne s’agit pas d’ériger une muraille
Qui ne protège personne ni rien
La terre est morte
Pour qui ne fait rien

La chair de la terre est rouge
Je te trouve tout autour de moi
La chair du ciel est bleue
Sauf par temps d’orage

Levez-vous orages délicieux
Je ne suis pas trop vieux
Je me suis souvent trompé
Sans rien faire

Je joue le jeu du monde
Mais sans personne à la ronde
La solitude n’est pas l’isolement
Moi je suis isolé
Je suis le seul à savoir que j’existe encore

Le monde a un feu sacré
Personne ne le sait
Le monde est un feu sacré
Tout le monde le sait

Le soleil est un serpent
Qui ne brille que d’un oeil
la mer est pouilleuse
Tant les îles sont nombreuses

Un coeur c’est la foudre apprivoisée
Il est des fleurs vampires
Elixir du feu central
Ni tigre ni abeille

Mangeons le poisson mangeant
Mon corps de galets
Se roule sur lui même
Les colombes dorment aussi