PFR 52

Je t’attendais ainsi qu’on attendait les navires
Par grand temps de famine
Le temps a parfois une grosse voix
Mon pas brûlant s’en va
Je te porte volontiers sur mes épaules
La pluie est douce
Je n’ai d’abord vu en toi que la solitude
A mains de feuille à coeur de racine
C’était toi dans le clair de ma vie et de la tienne
C’était la condition pour qu’on se rencontre
Et qu’on se souvienne
Le tapage des oiseaux est matinal
Les astres se lèvent aussi
Nous allions tous deux enlacés de par les rues
Tu venais de loin derrière ton visage
Il est heureux que nos coeurs soient solides
Nos meubles renferment des cris d’oiseaux
La solitude a ses bonheurs