PCA 94

J’appartiens à un époux
Vous m’avez offert deux perles lumineuses
J’ai tremblé en les contemplant
Mes parents sont proches
Mon mari est dans la garde
Vos sentiments sont purs
Reprenez vos perles
Mes larmes les accompagnent
Mon ami que ne vous ai-je connu
Avant d’avoir engagé ma liberté pour la vie !

Les oiseaux blancs
Aux ailes comme de la soie
Se perchent sur les branches
Près de ma fenêtre
Un petit singe vient chiper des châtaignes
Les oiseaux brusquement s’envolent
Deux par deux

J’arrive de nuit chez un pêcheur
Sa cabane se situe à l’embouchure du fleuve
Mais c’est les eaux de l’étang
Qui mouillent ma porte de branchages
Un voyageur s’arrête pour dormir
La maison est vide
Le sentier du village se perd dans les bambous
Les barques sont rares sous le surgissement de la lune
Pour accoster quelqu’un tâte le sable de la berge
Sa cape de paille se gonfle sous la brise