PCA 96

Au bord de la rivière au milieu de la steppe infinie
Le tertre se dresse taciturne sous le ciel bleu
Sous les herbes sauvages
Reposent les ossements du poète
Dont les vers ont jadis subjugué la terre
Les poètes sont souvent malheureux
Aucun ne l’a été autant que vous, cher maître

La cruche de terre est pleine de vin nouveau
La petite cheminée d’argile rouge est animée d’un feu joyeux
Ce soir quand la neige va tomber
Tu viendrais boire un verre avec moi ?

Ne coupez pas, s’il vous plaît ,
Le bambou mince qui a poussé devant la fenêtre
Pour en faire une flûte ou une canne à pêche
Il sera si beau en hiver sous une couche de neige