PCA 103

La rivière porte son voile de brume
Mais un rayon de lune touche le sable blanc de la rive
Nous sommes amarrés près d’une maison de plaisir
Les filles de joie ignorent les malheurs du pays vaincu
Elles chantent les fleurs de jade

Seul hôte de l’auberge je rumine ma solitude
Sous la lampe éteinte ma pensée fuit vers le passé
Le cri anxieux d’une oie sauvage me chasse du sommeil
Ainsi réveillé à l’aube d’un rêve agité
Je relis les nouvelles de ma famille
Vieilles d’un an
Je surprend la lueur de la lune
Dans la brume sur la rivière
Mon bateau de pêche reste amarré
Près de la porte