PCA 113

Les feuilles des lentilles d’eau sont petites
Pourtant elles couvrent toute la rivière
Ce n’est pas un métier facile
Les saules se balancent le long des berges
Nous nous sommes séparés près du fleuve
Quand je reviens la lune descend sur les rizières

La brume s’épaissit Le vent fraîchit
Je suis appuyé à la porte rouge
J’entends les chevaux hennir
Un couple de mouettes s’envole
Dans le froid glacial

Au début du printemps l’air est souvent limpide
Après la pluie
Les fleurs rivalisent
A peine arrivées les hirondelles s’installent en couples
Sous les poutres colorées
Dans sa cage le perroquet se plaint
De ses nuits solitaires

Certaines plantes grimpent sur les murs
Le sentier est couvert d’un tapis de mousse
Les pavillons retentissent de chants joyeux
Mais soudain un souvenir ancien étreint son coeur
Il fronce ses sourcils arqués
Comme des collines sombres