PCA 118

Les chants des voyageurs et les pleurs des paysans
Sont d’une grande tristesse
Les feux dans la campagne et les étoiles s’effacent
Mes yeux brûlent je ne dors plus
Je n’attends rien
Personne alentour ne parle ma langue
Je pense à mon vieux jardin
Je lave ma tête Elle me paraît légère
Mes cheveux se raréfient
Sur la jonque solitaire la lampe vacillante
Ne rejette pas l’étranger
La nuit elle me tient compagnie

Je m’endors sur un livre de méditations
Je me réveille vers minuit
Un mauvais vin est comme un mauvais humain
Plus meurtrier qu’une flèche !
Ecroulé sur le lit vaincu sans combat
L’esprit du vieux poète est bien vivant
J’ai l’impression d’entendre des paroles douces
Je suis trop saoul pour saisir leur sens
Les lumières se confondent en tourbillons
Je me réveille encore je vois la lune sombrer dans le fleuve
La voix du vent change
La lampe solitaire brûle à côté de l’autel
Les héros ont disparu