Hommage à De Baïf ( 4 )

O le cruel enfant d’une mère bénigne
Douce mère d’un fils empli de mauvaiseté
O Amour O Vénus si quelque pitié
Pour les hommes touche la nature divine
Ne me guerroyez plus Las ! Les filles et les femmes
M’ont assez fait combat quand j’étais jeune encore
L’âge qu’à vous servir j’ai si mal employé
Serait digne désormais de repos
Que veux-tu faire petit amour
De ton arc et de tes flèches ?
Mon coeur est entamé en mille et mille endroits
Veux-tu encore le battre dans ses vieilles brèches ?
O Vénus avec ton flambeau
A quoi prétends-tu sur mon coeur
En poudre consumé
Si tu n’entreprends pas de brûler une cendre ?