Les fables de Fabre 71

Un lion se croyait malade
Les courtisans se pressaient
Autour de son lit de douleur
Abondaient en recettes miracles
Le lion les essayait toutes
Et s’en portait plus mal
Seul le renard se tenait à l’écart
Clos et coi
Le loup daube sur l’absent
Le roi le fait enfumer
Le renard se présente modeste à son habitude :
« Sire j’étais en pèlerinage
En vue de votre santé
Je rapporte un avis qui me parait sage
Vous manquez de chaleur
C’est là la cause de tous vos maux
Servez-vous comme robe de chambre
De la peau d’un loup écorché vif
Encore toute chaude et toute fumante
Votre majesté sera satisfaite et guérie »
Le roi goûta cet avis
Il fit écorcher le loup
S’enveloppa de sa peau
Et mourut peu après