Les fables de Fabre 113

Un vieillard laissa son âne
Gambader dans un pré
Tout fleuri à l’été
Le grison se rue
Au travers de l’herbe menue
Se vautrant se frottant
Chantant et broutant
Un voisin ennemi du vieux
Surgit à l’horizon :
« Fuyons » dit le vieillard
« Et pourquoi donc ? » répond le paillard
« Je suis bien où je suis
Et je compte y rester
Qu’importe le maître après tout
Il est toujours notre ennemi »