Les fables de Fabre 115

Un âne se plaignait d’être réveillé
Dès potron-minet
Pour porter des herbes au marché
Fatigué de ses plaintes incessantes
On le transmit à un corroyeur
Là c’est l’odeur des peaux
Des bêtes mortes
Qui importuna l’impertinent
Sans compter leur poids
On le mit au moulin
Cette fois c’est la monotone répétition
D’un travail éreintant
Qui mit en fureur l’animal
Mais là personne ne l’entendait
Pour beaucoup de gens
Rien n’est pire que le présent