Les fables de Fabre 158

A quoi sert l’or qu’on laisse dormir ?
Je connais des avares
Qui vivent comme des gueux
A côté de leur trésor
L’un d’eux pensait sans cesse au trou
Qu’il avait lui-même creusé
Pour y cacher son âme sa passion
Ses pièces soigneusement gravées
Il y venait souvent en pèlerinage
Sans faire autre chose que prier
Il mourut
On connaissait le trou dans son entourage
On l’ouvrit Il ne contenait que du sable
Depuis longtemps