Les fables de Fabre 185

Un lion était matois
Plus peut-être qu’un chat
Il voulut giboyer
C’est à dire attraper du gibier
En une fois plus
Que jamais
Il mit un âne dans un taillis
Lui demanda de braire
Le plus fort possible
Sans discontinuer
Au bout d’un moment
Les animaux s’affolèrent
Sous la voix de stentor
Et passèrent devant le lion
Qui se servit
Quand à la force s’ajoute la ruse
Le danger devient énorme
Voire épouvantable