La voix perçante du piqueur
Flattait la meute aboyante
« Bravo, Gerfaut, à toi, Taïaut… »
Le cerf est aux abois
« Pousse, Diane, pousse, Pataud… »
La bête est terrassée sur le gazon sanglant
La piqueur se précipite
Les chiens fuient le fouet
Attendent la gueule haletante
La viande espérée
Cependant l’un d’eux la patte blessée
S’éloigne de la meute
Vient par hasard se réfugier
Sous la jambe de bois
D’un vieux soldat
Se reposant sous un chêne
« Mon pauvre vieux » dit-il au jeune chien
« J’ai laissé comme toi ma patte à la bataille
On n’a pas tenu ce qu’on m’avait promis
Et qui n’était as grand-chose »