Le fabuliste méconnu ( 129 )

D’un château en ruines
Subsistait de fier voire d’arrogant
Le donjon
Tout un peuple de rats
Y avait élu domicile
Dans les pierres écroulées
S’était réfugié un peuple de serpents
Forcés à regret de rester en bas
Le dépit l’orgueil et l’envie
Poussent à la vengeance et à la trahison
Le peuple rampant persuada celui des rongeurs
Que la pierre de voûte cachait un trésor
Un grenier d’abondance
Grâce auquel ils ne seraient plus contraints
De descendre pour remonter
Le peuple d’en bas applaudit aux efforts des rats
Qui furent plus d’une centaine à attaquer matin et soir
De tous les côtés la pierre fatale
L’ouragan aida à sa chute
Qui entraina celle de l’édifice
Les rats fugitifs tremblant dispersés
Perdirent leur asile
Longtemps après les rats pleuraient encore
Leur superbe demeure

Attention à ne pas détruire la beauté
Qu’on ne peut pas reconstituer