Ne cherchons pas vite l’azur
Quoiqu’il nous hante
Nous ne serions que déserts
Où s’épuise le silence
La terre est osseuse
Ariel en est l’absent
Pourquoi sous l’arbre
Cacher la fraicheur du marbre
Je suis la vie née du tombeau
Les statues deviennent aveugles
Les fleurs ne font pas croire au mal
Qui les écrase
Les cailloux sont mous
Sous l’écume
Un enfant croit encore
Que cet homme couleur de terre
Est un homme
Nous sommes des chercheurs d’idéal
Acceptons notre fortune
Si elle nous est commune
Notre lutte est quotidienne
Dans notre boue de timides fleurs poussent
Où l’azur ?