Guy D. propose un essai de numérologie, mathématique et imaginative, en aucun cas divinatoire, peut-être poétique dans un sens quasiment platonicien : « J’ai débuté par l’Unité, par le culte de l’Un. Je me suis rendu compte progressivement que cette unité est vide et stérile, qu’elle ne signifie rien.
Il faut passer au Deux qui est à la fois division et multiplication, qui donc est double. On comprend mieux que la Bible commence par la deuxième lettre de l’alphabet.
Un + Deux sont Trois. Le Trois est première fécondité qui est suivi par le Quatre, fertilité élargie. Le Cinq impose son ordre de type géométrique. Le Six survient, sentimental et affectif. Le Sept est mystique. Le Huit s’ouvre comme une promesse d’infini.
Le Neuf est la Multiplicité enfin assumée, du fini à l’infini, du connu à l’ inconnu. Mon chiffre fétiche de Un est devenu Neuf.
Mais on passe, avec une aisance inouïe, au Un par le Dix : 10, soit 1+0, soit 1. Catastrophe ? Non. Il suffit de chercher sans certitude l’unité cachée du Neuf, de la Multiplicité universelle.
Il n’y a d’unité que d’unité de la multiplicité. Foin de l’unité de la simplicité qui n’est que simplisme, très largement répandu ».