Certains, jusque dans l’ultra-gauche, veulent interdire toute utilisation de Marx sous prétexte que le marxisme a suscité des monstruosités.
Ces salopards, dans un sens quasiment sartrien, bousillent les marxiens, marxistes dissidents, certes peu nombreux face aux marxistes-léninistes.
Ils oublient que Marx n’a pas créé une nouvelle économie politique, mais a critiqué celle qui existait. Marx est un classique.
En dehors des modes de production, qui structurent l’histoire humaine, et de la lutte des classes, le principal apport de Marx, dans sa critique du capitalisme, est la Plus-value qui rend compte de la nécessité pour les capitalistes de prélever un surproduit, au delà des nécessités de la simple reproduction humaine (biologique et sociale), afin de s’enrichir certes, mais aussi d’investir.
Le concept de plus-value explique que la concurrence n’aboutisse pas à la disparition pure et simple du profit comme le laissaient croire Adam Smith et Ricardo, les piliers de l’économie politique classique.
Ces salauds d’aujourd’hui ignorent tout de Tugan-Baranovsky, le penseur russe qui, avant 1914, avant la guerre et la révolution, a préconisé le « marxisme légal », c’est-à-dire la possibilité d’utiliser des concepts de Marx dans un but réformiste.
Propre aux sociétés primitives, une économie non-monétaire, pour se développer, prélève le sur-produit. Elle est fondée sur le troc. Dans l’avenir est peut-être imaginable une planification numérique parfaite, qui elle aussi comporterait épargne et investissement, soit ce que nous appelons surproduit, cette fois dans des conditions d’opulence
On n’a pas assez réfléchi au fait que, dans une économie monétaire, la seule possible actuellement, quand une entreprise, pour COLLECTIVE qu’elle soit, épargne et investit, elle prélève de la plus-value. Ce qui compte, c’est à qui appartient le pouvoir.
Quant à la lutte des classes qui apparait évidente, surtout à l’échelle mondiale, elle ne signifie pas nécessairement la guerre. Elle est généralement pacifique.