Tu es soumis aux lois, aux lois de la nature et aux lois humaines.
Ne t’oppose pas aux lois naturelles. Bien au contraire, aime les, secours les. Retiens le précepte de Francis Bacon : c’est en obéissant à la nature qu’on lui commande.
Les lois humaines ont quelque chose d’arbitraire. Leur validité n’est parfois qu’historique. Obéis leur pourtant pour mieux les critiquer et les faire évoluer vers plus d’égalité et de liberté.
Ne nous faisons pas d’illusions, les situations authentiquement révolutionnaires sont rares. Le devoir de désobéissance n’est pas si fréquent.
Il ne faut surtout pas confondre démocratie et démagogie qui est son contraire. Ne prends pas tes désirs pour la réalité, tes préjugés pour la vérité.
Ce sont les peuples qui sont forts, mais ils ne le savent pas. Ils confondent trop souvent leur gigantesque puissance avec leurs préjugés, racistes, xénophobes, passéistes, paresseux, irréfléchis.
Travaille, travaille encore, d’abord pour t’améliorer toi même et, pourquoi pas ?, accéder au bonheur.
L’ensemble de ces lois, visibles ou implicites, commandent ton comportement. Tu as bien besoin de règles, petit homme, ne serait-ce que celles de la politesse, petite vertu aux grandes conséquences, savoir-vivre, c’est-à-dire savoir-vivre ensemble.
En dehors des règlements, organise de façon féconde les règles et les lois en un bel ensemble, cohérent- pour- toi, en leur ajoutant ta touche personnelle.
C’est ainsi que des lois naîtra ta Loi à laquelle il faudra parfois tout sacrifier de tes désirs et de tes vanités. La Loi est l’esprit des lois dans un sens qui évoque dans une certaine mesure Montesquieu, leur logique générale.
Au coeur des lois, la Loi ! Mets au dessus de tout ton désir de la Loi, que ce soit de façon épicurienne ou stoïcienne, que tu favorises tes désirs les plus naturels et les plus simples ou que tu te soumettes à la loi morale, à ton devoir éthique et social.
Je me suis cru longtemps plutôt stoïcien. Je dois avouer que depuis quelque temps je glisse vers un épicurisme de sage retiré. Ce comportement que je suis tenté d’appeler sagesse, d’autres, dont notre amie Catherine, le nomment vieillesse.