Laissée à elle-même, la liberté humaine va vers le Bien. Je prends ici le contrepied exact de Saint Augustin.
Comment se fait-il que partout les humains aillent vers le Mal, au moins partiellement et parfois radicalement ? Le Mal vient de l’extérieur.
Malheureusement les humains l’intériorisent, en font une part de leur personnalité, parfois avec fierté. C’est le principal de leurs syndromes.
Le syndrome du Mal est d’abord un traumatisme. Dès la petite enfance, il provient de nos terreurs, de nos angoisses, de nos désillusions, de nos échecs trop réels.
Notre amour-propre se barricade contre ses ennemis véritables ou supposés. Il persiste à se vouloir supérieur. Il pense dominer le monde parce qu’il le rêve.
Ces processus divers et réitérés seraient insignifiants s’ils ne s’enfonçaient dans notre mémoire et d’abord la pire de toutes, celle dont on ne se souvient pas. Je l’appelle subconscient.
Je suis traumatisé par le nombre de femmes et d’hommes de la gauche prétendument idéaliste qui sont de fait du côté du Mal. Ils se disent réalistes, fins tacticiens, suffisamment habiles pour laisser sa place au Mal. En fait c’est lui qui prend leur place.
Il est vrai que le Bien prend bien des aspects contradictoires, souvent difficiles à démèler. La Tolérance est nécessaire au Bien chez les humains.
L’imagination humaine est la meilleure et la pire des choses.
Que reste-t-il de la liberté concrète, la seule qui vaille, au milieu de multiples traverses ? Cette Liberté trop humaine va parfois vers le Bien, parfois vers le Mal.
Tout est complexe et contradictoire.
N.B. : On aura remarqué que je ne parle dans ce court article ni de la Bêtise, ni de la Vanité, sinon de façon implicite.