Pétale

Le pétale tombe dans l’eau
Au souffle des lèvres douces

Secrètement divine
La  moire
Se  ravit  d’une caresse

Un nénuphar s’ouvre
Au baiser incessant
De l’étang mordoré

Transperçant les arbres,
Le soleil éblouit l’air
Apaise la mer qui se fond dans l’argent
Le ciel est une pierre unique et pâle

L’étang sera noir comme sa demeure intime
Où se traîne le monstre aux dix mille regards