Les choses divines et humaines se meuvent, échangent leurs places.
Tout est soi et non-soi, le même et l’autre.
Le soleil a son obscurité, l’obscurité est aussi un soleil.
Tout relève de la nécessité divine, âme du monde.
Dans leur errance, les choses se mélangent, se multiplient ou se détruisent mutuellement.
La plus petite détruit la plus grande ou la renforce. La plus grande fait de même.
Mélange de feu et d’eau, les hommes donnent et reçoivent. C’est en donnant qu’ils font grandir.
L’homogène, fait de tout, reste en place, l’hétérogène, fait de rien, laisse place.
Nous laissons de côté les autre animaux, seul l’homme nous intéresse .
Sa nourriture provient de l’eau sèche et du feu humide.
Les humains cherchent l’harmonie musicale qui détruirait leur stérilité.
Ils n’ont pas la science qui permet d’observer les choses invisibles à partir du visible.
Ils n’ont même pas conscience des modèles qu’ils imitent.
Les choses irrationnelles comportent de la raison, le contraire s’accorde avec tout.
Les lois naturelles, justes ou injustes, demeurent. Il n’en va pas de même pour les lois humaines.
N.B. : Ce texte est un hommage à Héraclite commenté par Hippocrate.